Conditions
Combien cela coûte?
En République Démocratique du Congo, les tarifs des soins ne sont pas accessibles à
toutes les
bourses :
Connaissez-vous le prix d’un
accouchement à Kinshasa ? De 100 à 250 $ au minimum, soit le
salaire d’un mois de travail sur place ! ;
D’une radio simple ? Environ 50 $.
Les membres de la diaspora congolaise se trouvent souvent
sollicités pour répondre à l’épineux
problème d’accès aux soins de santé et ce, par le transfert d’argent.
Conscient des difficultés qui en découlent, Solidarco propose une solution, par une contribution
mensuelle de 30 euros, les frais de soins de 7 personnes (familles,
proches, partenaires du Sud) sont couverts à Kinshasa.
Combien de personnes peut-on parrainer?
L’adhésion se réalise par groupe de sept personnes et il existe un
montant unique de
contribution : 30
euros pour un groupe. Ainsi, que le donateur choisisse de parrainer d’une à sept personnes, le
montant forfaitaire de 30 euros reste inchangé.
Il n’est pas toujours aisé pour le donateur de se procurer, auprès des proches restés au pays, les
informations nécessaires (noms,…) quant aux sept bénéficiaires. Pour la complétion de la fiche
d’inscription, il n’est pas obligatoire d’avoir déjà sept bénéficiaires : la liste des
bénéficiaires peut être
complétée au fur et à mesure. Chaque bénéficiaire ajouté sur la liste devra effectuer une période
de
stage de trois mois avant d’avoir un accès gratuit aux soins de santé. De plus, si le donateur le
souhaite, il peut confier à une personne titulaire sur place le soin de compléter la liste des
bénéficiaires.
Un donateur peut parrainer plusieurs groupes, en fonction du nombre de bénéficiaires qu’il
souhaite
couvrir à Kinshasa :
De 1 à 7 personnes = 1 groupe ;
De 8 à 14 personnes = 2 groupes ;
De 15 à 21 personnes = 3 groupes ;
De 22 à 28 personnes = 4 groupes ;
De 29 à 35 personnes = 5 groupes ;
...
Par ailleurs pour des raisons familiales, un donateur peut choisir de parrainer deux groupes au
lieu
d’un et ce, même si chacun des groupes pris séparément n’atteint pas sept bénéficiaires. En effet,
une situation de tension trop importante peut survenir lorsque les deux personnes d’un couple de
la
diaspora décident de faire adhérer leur famille respective au sein d’un même groupe. Le conflit
entre
les familles sur place aboutit, alors, à la séparation en deux groupes distincts de bénéficiaires
(un par
le mari et l’autre par la femme).
Anne-Marie MAMBOMBE, Secrétaire Exécutive de Solidarco-RDC a déjà rencontré cette
situation dans sa gestion des bénéficiaires : « Un couple de donateur a séparé, en deux
groupes, son adhésion suite à des problèmes avec la famille : un groupe pour le mari et un
groupe pour la femme, comme ça ils sont tranquilles ».
Quelles sont les conditions pour le parrainage?
Afin de garantir le fonctionnement de SOLIDARCO et sa pérennité, des conditions ont été définies
dans les « Statuts » de SOLIDARCO : elles guident sa gestion journalière. Aucun donateur ni
bénéficiaire ne peut y déroger.
Conditions d’adhésion et de suivi de l’adhésion pour les donateurs
Paiement de la contribution
Pour rappel, la contribution est le montant financier versé mensuellement par le donateur en vue
de permettre l’accès aux soins aux bénéficiaires qu’il a désigné.
La contribution doit être payée par ordre permanent, ordre donné à la banque du donateur. Pour les
habitants kinois ou les organisations implantées en RDC, il est possible de payer la contribution
directement auprès de l’organisation à Kinshasa, SOLIDARCO-RDC. La contribution doit parvenir à
SOLIDARCO le 10 de chaque mois. Elle n’est pas remboursable.
Suspension du droit aux soins
Si le donateur interrompt le versement de sa contribution, et cela quelle qu’en soit la raison, le
droit
aux soins des bénéficiaires qu’il a désigné est suspendu, et les bénéficiaires ne sont plus repris
sur les
listes transmises aux centres de santé.
La suspension s’applique pour une interruption de versement inférieure ou égale à deux mois. Au
cas
où cette interruption se prolonge au-delà de ce terme, il est mis fin immédiatement au droit aux
soins
des bénéficiaires.
Fin du droit aux soins
Le droit aux soins des 7 bénéficiaires prend fin en cas d’interruption du paiement de la
contribution
supérieure à deux mois.
Les bénéficiaires peuvent à nouveau avoir droit aux soins s’il y a reprise de la contribution, et
moyennant un nouveau stage (stage « général » et stage « spécifique »).
Modification de la composition du groupe des bénéficiaires
Le donateur peut modifier la composition de son groupe de bénéficiaires : par « modification »,
nous
entendons la désinscription voire le décès d’un bénéficiaire qui est à remplacer. Toute personne
remplaçant une autre sur la liste devra effectuer la période de stage de trois mois avant de
pouvoir
avoir accès aux soins de santé : cette obligation vise à éviter les comportements opportunistes
qui
consisteraient à remplacer les personnes sur la liste des bénéficiaires en fonction de leur état
de
santé. En effet, par la sélection adverse qu’ils génèreraient, de tels comportements nuiraient à
la
durabilité de Solidarco.
En cas de naissance d’un enfant à charge d’un bénéficiaire, celui-ci peut être « temporairement »
(c’est-à-dire les premiers jours suivant sa naissance) repris sur la liste des bénéficiaires ;
cette situation
doit être immédiatement signalée. Par la suite, l’enfant doit être ajouté à la liste des
bénéficiaires : si
le nombre de 7 bénéficiaires est atteint et aucun « remplacement » n’est prévu, une nouvelle liste
va
être créée avec l’accord du donateur. Cette nouvelle liste sera prise en charge par le donateur.
Conditions d’accès aux soins pour les bénéficiaires
Les bénéficiaires peuvent accéder gratuitement aux soins de santé couverts, sous les conditions
suivantes :
Avoir bénéficié de la contribution de leur donateur depuis au moins trois mois (période de
stage pour la grande majorité des prestations) ;
Avoir effectué les formalités d’inscription à Kinshasa via leur « titulaire », qui aura acquitté
le
droit d’adhésion ;
Être en possession de la « carte de bénéficiaire » ;
Respecter les étapes de la prise en charge conformément à la pyramide, échelonnement, des
soins (1ère ligne, 2ème ligne, 3ème ligne).
Conditions d’accès aux soins pour les bénéficiaires
Le stage général est la période de trois mois qui suit le paiement de la première contribution,
durant
laquelle le donateur verse sa contribution sans que les bénéficiaires aient droit aux soins.
Le droit aux soins est ouvert à partir du premier jour du mois qui suit cette période, sauf pour
certains
soins « lourds » (principalement, les opérations de moyenne chirurgie), qui font l’objet d’un
stage
spécifique de six mois. En effet, le stage spécifique prolonge de trois mois le stage général :
durant
cette période de six mois, Solidarco n’intervient pas encore dans le coût de certains soins.
Cette période de stage (stage « général » et stage « spécifique ») est obligatoire : il n’est pas
possible
de la raccourcir. Elle répond à une TRIPLE finalité :
1°) Constituer une période intermédiaire pour préparer l’accès aux soins de vos proches (contact
des
bénéficiaires, élaboration des « cartes de bénéficiaires », choix des centres de santé comme «
première ligne »,…) ;
2°) Éviter les attitudes opportunistes et promouvoir le principe de la prévoyance : sans une telle
période de stage, des membres de la diaspora congolaise, sollicités par leurs proches, pour une
urgence, souscrirait à Solidarco afin de leur permettre se faire soigner gratuitement. Dès les
soins
reçus, ils arrêteraient leurs contribution et la viabilité de Solidarco serait, ainsi, compromise
;
3°) Assurer la durabilité de Solidarco et une sécurité à ses donateurs par la constitution d’un
Fonds de
réserve.